Dimanche 13 Novembre 2016

Au Mont Roland, par l'aire des 2 Caps
et le cimetière canadien.


Au départ de l’église de St-Inglevert.


Dans les brumes d'automne qui inspirent
notre ami poète Bernard ...



Vous pouvez agrandir cette image en cliquant dessus.

Cimetière militaire canadien de Leulinghen/Saint Inglevert où reposent les corps de 594 Canadiens, 103 Britanniques, 5 Australiens, 6 Tchèques, 19 Polonais et de 2 soldats non identifiés tous morts pour la libération de Boulogne-sur-Mer et de Calais en 1944 pendant la seconde guerre mondiale.

NB: 603 appartenaient à l'armée de terre, 117 à l'armée de l'air et 7 à la marine.


Lecture de deux poésies par Bernard ...


Vous pouvez écouter Bernard en cliquant dessus.


Les vingt cris de l'écrivain

Des poèmes,
Il n'est pas deux jours
Sans que je n'en écrive un :
Ça fait donc qu'en quarante jours,
Et si je compte bien,
J'en écris vingt.

L'idée, le thème,
Sans trompette ni tambour,
Ça surgit, ça survient
Sans dire bonjour,
Sans faire le malin :
Oui je me sens écrivain.

Mes mots se veulent à même
De crier au secours
Même s'ils ne sont pas divins ;
Mes poèmes sont un cri d'amour
À la Nature dans sa nature même,
Et je ne voudrais pas d'écrits vains.

C'est pourquoi j'écris ces vingt cris :
Mes cris d'alerte, mes cris d'alarme
Où j'aboie et me récrie ;


 

C'est pourquoi je m'indigne et m'écrie
Quand la nature verse les larmes
De sa douleur que je décris
Sans pouvoir lancer ses propres cris.

Que ceux-là qui entendent ceci
Veuillent comme moi guider le Destin.

Alors voici ce à quoi je tiens :
C'est broyer les théories,
Contester les théoriciens,
C'est faire plier les théorèmes
Et poser les problèmes
Au jour le jour,
C'est changer le cours des jours
Et des gens d'esprit l'état d'esprit,
Pour que tous ces cris,
Que je lance en essaim,
Ne restent pas des cris vains,
Voilà ce qui me tient.

C'est pour cela, moi je vous le dis,
Qu'il faut que j'écrive, hein !

Bernard Debève, le 8 septembre 2015






Carabe doré et harpale




Des moments de temps


Un instant de plage,
Même sans mirage,
C'est magique.

Un moment de sable,
C'est indéfinissable,
Mais mirifique.

Chaque seconde de soleil
Est une merveille
Bénéfique.

Et les moments
À tout moment
Sont uniques.

Mais le sable compte le temps ....
Le soleil, lui, en fait autant,
Depuis longtemps ....

Voilà qu'un carabe file et trace
Et marque sa trace
Sur le sable complice.

Car si le sable se plisse
Sous la vague tenace,
Le vent néfaste
Qui entre en lice
Et le lisse et l'efface.

Le vent, c'est le temps
Qui épile, efface,
Joue avec nous à pile ou face
Quoi qu'on y fasse.

Le vent, il nous prend
En pleine face,
Il nous tracasse,
Il nous crevasse,
Il nous fracasse ....
Tout le temps.

Alors qu'approche un harpale,
Il s'étiole et s'étale
Et s'efface, et n'efface
Pas vraiment sa trace.

Car le sable avec malice
Se lisse ou se plisse
Selon ses envies,
Au gré de ses caprices,
En essuyant les traces
Qu'il a choisies.



Bernard Debève, le 7 septembre 2015,

(ébauché le 29 août en Sicile)



Suite de la rando ...


Fin de la randonnée.

Un troisième poème écrit par Bernard suite à cette rando ...


Nos deux caps


Après la pluie d'hier et un bon grand dodo,
L'on s'attendait à une rude rando d'eaux,
Par un ciel d'un gris interminable
Où nous nous serions rendus minables
Dans le vent qui soulève les capes
Arrivés sur l'aire des Deux Caps.

Mais si du lagunage au fond de son vallon
Le Mont de Couple nous montre un monde fantôme
Parcouru d'ombres changeantes, là où nous allons,
La pluie tant redoutée fait mentir cet automne,
Les nuages de goélands qui s'en échappent
Soulignant l'attrait du Grand Site des Deux Caps.

Surgie de nulle part, la station de Total
Nous apparaît telle une oasis d'altitude ;
C'est un total soulagement, et général,
Pour les vessies aimant le luxe hors d'habitude.
La photo, au point de rassemblement d'étape,
Montre ici l'élite du Club de pied en cap.

Puis à peine traversée l'autoroute A 16,
L'on s'attarde un peu au cimetière canadien :
Tant de vies prises, ça mérite bien une ascèse,
Une pensée que la liberté est un bien,
Que sans leur sacrifice surhumain,
Nous ne serions plus rien qu'un feu sans braises....

Que, grâce à eux, nous n'avons plus qu'à garder le cap.

Alors que le Bainghen de Leubringhen
Baigne dans son berceau comme une enfant,
Le ciel s'éclaire de bleus clairs, d'azurs fuyants
Ouvrant du cou les anoraks ouvertement.
Quand enfin ses plates formes nous apparaissent,
Le Mont de Couple sort alors de sa paresse,
Et les nues ne sont plus que de vagues caresses
Venues de la mer aux entrailles des Deux Caps.

Et je range dans mon sac à dos nos deux capes.



Bernard Debève, le 13 novembre 2016
rendu de la rando J & N.








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Animateurs de la randonnée :
Bernard et Marie-Thérèse

Photos :
Catherine, Georges et Joël

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