LOON - PLAGE
DigueClipon 
Digue du Braek
MARDYCK
DUNKERQUE
O
     Dimanche 10 Avril 2011 :

Randonnée dunaire insolite
dans le Port industriel
Ouest de Dunkerque


De la Digue du Clipon ...
... à la Maison du Pendu

( dite aussi la Maison de la Folle, ... et Villa Dufour )
Bon anniversaire Michèle !
et  ... Bon anniversaire Gérard !
La villa Dufour, en vérité ...

Bien avant la contruction du Port Ouest de Dunkerque,
et surtout avant les 2 grandes guerres,
le hameau du Clipon (sur les terres de Loon-Plage)
ne ressemblait nullement à aujourd'hui.

En 1894, Hippolyte Fétel, pour valoriser la plage,
fonde «la Société anonyme de la station balnéaire de Loon».
Un casino est construit qui attire immédiatement les estivants et baigneurs.
Il devient le but traditionnel de promenade les dimanches d'été.
Sur son propre terrain, la société ne tarde pas à édifier une chapelle.
Quelques villas occupent aussi ce hameau dans les dunes.

Mais la dégradation des dunes, pendant la guerre de 1914,
conduit à l'ensablement de l'hôtel et des quelques chalets qui
s'étaient bâtis à proximité.
Lorsqu' on songe, en 1932, à fixer le sable par de nouvelles
plantations d'oyats, il est trop tard.
Heureusement l'hôtel Valens, établi un peu en retrait a pris
le relais pour l'accueil des promeneurs.

L'ancien casino, devient alors le « Repos St-Michel »,
occupé par une association lilloise qui y recevait en vacance
principalement des enfants handicapés ou défavorisés.
Des meutes de scoutes y faisaient de nombreux séjours.

La villa Dufour, l'ancien casino et toutes les constructions
en bord de mer sont détruites par l'armée allemande
durant la seconde guerre mondiale.

Le conflit achevé, la reconstruction de quelques immeubles fut envisagé.

Ainsi, la belle villa Dufour, qui était implantée au plus près de la plage,
fut remise en chantier sur les ruines de l'ancien casino.
Un artisan, habitant du bas chemin fut sollicité
pour y creuser un puits artésien indispensable pour
trouver l'eau douce nécessaire à la fabrication du mortier.
... Et le bâtiment s'éleva de nouveau dans le paysage local.

Pourtant sa reconstruction ne fut jamais achevée,
les indemnités allouées étaient insuffisantes pour y parvenir .
Et, la propriétaire des lieux, madame Dufour, vieillissante,
fut incapable d'achever les travaux.

C'est ainsi que la belle maison solitaire ne fut jamais habitée,
et petit a petit, les vandales en récupérèrent les matériaux
et la réduisirent à son triste aspect actuel.

La toiture fut démontée progressivement,
les tuiles chapardées ou cassées par plaisir,
les huisseries enlevées,
et bientôt une corde fut même installée à la charpente en bois,
évoquant la corde d'un pendu...
d'où sans doute le nom donné à cette désormais triste bâtisse :
la Maison du Pendu.
La légende romanesque et sordide
de la maison du Pendu,

dite aussi, la maison de la Folle .... ou Villa Dufour.


Tout avait commencé par un heureux jour,
comme dans toutes les malheureuses histoires.
Un jeune homme, responsable d'une entreprise industrielle,
un peu rondouillard, qui menait une belle vie et dont ses rondeurs
caractérisaient sa joie de vivre, s' installa avec sa femme
dans une belle maison isolée dans les dunes.

Cette endroit devait être un véritable paradis,
... imaginez-vous, une maison au bord de la mer !
Le conte de fée continua ainsi, avec sa femme,
qui venait d' apprendre qu'elle était enceinte.

Tout était prêt pour écouler de merveilleuses journées
sous le soleil du Dunkerquois de l' époque.
... Mais le destin en avait décidé autrement.

Neufs mois, plus tard, la femme accouchait
un petit garçon ... mort-né.
La mère malheureuse commença à déprimer.
Le mari passa alors beaucoup de son temps dans son entreprise.
Constamment seule, la pauvre femme devint folle...
et se jeta du haut d'une des fenêtres de la haute battisse.
Le mari, au soir, découvrit le corps inerte de son épouse
au pied de la maison.
Le conte féerique s' était transformé en un véritable cataclysme.

Je ne sais pas si vous avez déjà vu la tristesse des pluies du nord,
où le ciel gris s'écroule jusqu'à vous mouiller les os,
où la mer déchaînée vient s' écraser sur les côtes,
où l' écume d' argent s' envole.
La tempête faisait fureur comme pour célébrer l' événement final.

L' homme sorti sa bouteille, comme à son habitude;
il était 22 heures.
Le vent hurlait à la lune, comme un de ces loups charognards.
Il soufflait terriblement fort.
Le ciel s' était teint d' une couleur inhabituelle.
La mer se déchaînait plus fort qu' à son habitude.
La pluie coulait le long de la façade.

L' homme jeta son verre à terre.
Ses yeux bleues, si beaux qui lui donnait tout son charme,
étaient devenus noirs, noyés de désespoirs.
Il monta alors sur une chaise de bois,
mis une corde autour de son cou,
et, d' un coup de pied décidé, poussa la chaise.
L' homme s' était suicidé.
Le Casino de Loon-Plage, d'avant guerres.
La 1ère Villa Dufour, avant 1939 :
La 2ème Villa Dufour, en cours de construction
sur les fondation de l'ancien casino.
La 2ème Villa Dufour, abandonnée
devenue la Maison du Pendu.
La 1ère Villa Dufour, après 1944

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